Physique et Métaphysique :  

Contes, légendes et poèmes soufis.

Symbolisme des images rencontrées sur les chemins de la Vouivre...


Le Dragon dévorant

 


Musée de Metz.
 
 

     Le Dragon-Vouivre, pour maints peuples, représente l’Energie, et celle-ci a une telle force que, si l’on ne la maîtrise pas, on peut être dévoré par elle ! Il s’agit là en quelque sorte de l’homme dévoré par ses passions.

( voir : http://intelligence-en-debat.over-blog.com/)

 

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La Tarasque de Noves


 

 La Tarasque en pierre de Novès,
(Bouches-du-Rhône)
Musée Calvet, Avignon. III-IIe siècles.

      Monstre terrifiant, la Tarasque de Novès a le dos écailleux, des griffes monstrueuses plantées sur deux têtes posées sur ses pattes arrières. De sa gueule dépasse encore un membre de l’homme qu’elle vient de dévorer. Son phallus est en érection. Pour certains, c’est un lion, pour d’autres, un monstre mi-homme mi-loup !

      « Découverte au pied de l’oppidum au gué de Bonpas sur la Durance, il est caractéristique de la statuaire zoomorphe du midi de la Gaule en bien des points : il s’agit d’un lion à crinière fournie et à longue queue. La gueule ouverte découvre des dents acérées et menaçantes, manifestement en train d’engloutir le bas du corps d’un humain qui tente désespérément d’échapper au monstre en s’appuyant des avants bras – encore visibles - sur ses griffes mais en pure perte.

Par ailleurs, le lion en question pose ses pattes griffues sur deux têtes humaines coupées pourvues de moustaches bien gauloises »

 

(« Sur les pas de la tarasque et du drac, maîtriser son dragon intérieur » sur http://laurencefritschory.eu/tarasqueitinerairedrac.aspx )

 

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Jason et le Dragon

 

 

 

Athéna est face au dragon gardien de la Toison d’Or qui vomit Jason.
Coupe de Douris (480 av. J.-C.)

 

Jason, à la tête des 50 Argonautes embarqués sur le navire Argos, est parti en Colchide pour trouver la Toison d’Or garante de la prospérité


 



Combat de Jason contre le dragon

d’après Salvator Rosa.

  

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Le dieu aztèque Quetzacoatl

 

Le Serpent Quetzacoatl dévore un homme.

 

Codex Borbonicus ou codex indigène du Mexique central,

manuscrit sur écorce...

 

 

 Celui qui maîtrise l’Energie chevauche alors le Dragon-Vouivre,

puis le dompte à ses pieds.

 

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La maîtrise de l’Energie
 
ou la chevauchée
 du monstre-dragon-vouivre
  
       Sur le portail droit de l’église de Le Blanc, dans le Berry, sont sculptées 3 petites scènes imageant les étapes du cheminement de tout homme sur la terre :
 
         D’abord l’homme mordu par la bête, le dragon, la tarasque, avant d’en acquérir la maîtrise lorsqu’il chevauche l’animal symbole de l’Energie. Au centre le bienheureux qui n’est plus dans la lutte ou la maîtrise. C’est l’état qu’atteint le saint céphalophore, lorsque ayant eu symboliquement la tête tranchée, il n’a plus de mental, mais marche en tenant sa tête bien en main au niveau du cœur[1].
         
 
  
  
 (Photos Régor). 
   L’homme chevauchant la bête se retrouve très souvent dans l’iconographie traditionnelle, comme la sculpture ci-dessous que l’on peut voir au Musée Sainte-Croix de Poitiers. Dans les autres traditions, on trouve comme équivalant la chevauchée du tigre en Inde, la domestication du buffle dans le Zen japonais, la chevauchée du lion sur les chapiteaux des églises romanes, voir du cerf …
 
 
  
  
Cavalier chevauchant le dragon, tôle polychrome,
XIXe siècle.
Musée Sainte-Croix, Poitiers.
   
 Chevauchée du tigre.
Régor, huile sur toile.
    

Femme chevauchant la bête.
Beatus Liebana, commentaire sur l’Apocalypse,
Abbaye de Saint-Sever.
   
 Rathi Deva chevauchant sa monture.
Sri Meenakshi Temple, Madurai, Inde.
   
 Saint Thélo chevauchant le cerf.
Bois polychrome, XIIIe siècle, Abbaye de Daoulas, Finistère.
   
 Sculpture contemporaine.
A la devanture d’un magasin, à Le Petit Andelys, Eure.

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LA MAÎTRISE DE L'ENERGIE 

DANS L'ANTIQUITE


      Si la maîtrise de l'Energie au Moyen Âge prend l'imagerie de la chevauchée du Dragon-Vouivre-Tarasque, dans la Grèce antique comme durant l'Empire Romain, l'imagerie est différente, mais le sens est le même : l'être humain se doit de maîtriser l'Energie pour ne pas être dévoré par elle !


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Dionysos chevauchant la panthère.
Mosaïque de Délos, Grèce, 100 av. J.-C.

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Dionysos chevauchant le tigre.
Mosaïque du Musée du Bardo, Tunis.


DyonisosLion.JPG 
 Dionysos chevauchant le lion.
Mosaïque du Musée du Bardo, Tunis.

Il est intéressant de noté que Denis, vient de Dionysos, 
et saint Denis avait comme disciples Rustique et Eleuthère. 
Ce deuxième nom a une origine grecque. 

SSSSSSSSS
 
 

DianeCerf.JPG 

Quant à Diane, elle chevauche le cerf..


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LA VOUIVRE DOMPTEE

PAR SAINTE MARGUERITE

 

 

 Sainte Marguerite,

vitrail de l'Eglise de Saint-Emillion, Bordelais.

                         Sainte Marguerite, comme tant d'autres saints et saintes, héros et chevaliers, a dompté le Dragon-Vouivre, c'est-à-dire qu'elle a acquis la maîtrise des Energies Telluriques, les Energies de la Terre Mère. 

                   Eglise d'Evron, Mayenne.          

             Dans le cheminement initiatique, cette étape suit celle de l'humain chevauchant le Dragon. Elle précède celle du saint céphalophore, le saint à la tête coupée, qui marche au gré de la Vouivre en tenant sa tête bien en main au niveau du coeur.

 

 Cathédrale de Guingamp, Côtes-d'Armor.

          Marguerite est la christianisation de Morgane qui fut alors diabolisée. Nous retrouvons la sonorité de Morgue, MRG, qui est celle de la Mère-Grand, la Mère Guérisseuse.

 

 Eglise de Locronan, Finistère.

 

 Collégiale de Sarlat, Périgord

 Le Dragon, le monstre, est-il essentiellement obscur ?

     « Il obscurcit, autant qu'il le révèle, l'ordre universel; il l'obscurcit pour le révéler. Lieu où la nature se joue, il est l'énigme qui donne à l'homme la chance de parvenir à la connaissance en dehors des voies puériles où s'égare son illusoire besoin d» disjoindre, pour le comprendre, ce qui est un  »
 
 
(Monstres, Démons et Merveilles à la fin du Moyen Âge, Claire Kappler,
Payot, 1980, p. 43).
 
 
     Obscur ne veut pas dire mauvais et c'est le mental humain qui met cette connotation, qui émet ce jugement par peur de ce qu'il ne peut appréhender, l'opacité de la matière.
 

(Cité dans : La Vouivre, un symbole universel, Kintia Appavo et Régor. R. Mougeot,

EDIRU, 2006)

 

 Sainte Marguerite « issue » du Dragon.
Bibliothèque Nationale, XIIIe siècle.

 

  Collègiale Notre-Dame d'Ecouis, Haute Normandie.
 
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Alors qu'en Occident

l'image du Dragon-Vouivre a prévalu, 

en Orient c'est 
la Domestication
 
de la vache sauvage ou du buffle
 
qui  marque le étapes

d'un Cheminement Initiatique.



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La vache sauvage, libre est approchée par l'homme.

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Celui-ci la prend au lasso.

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Il la tient en laisse alors que sa tête est blanchie.

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La vache blanchit encore et peut être mise à l'attache.


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Seul son arrière-train est encore noir et elle est surveillée de l'oeil.

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La bête est paisible, elle continue à blanchir 
et l'homme peut tranquillement jouer de la flûte.

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Enfin peut-il dormir sans crainte !


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Le bienheureux a terminer son combat...


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La Voie des Luminaire s'ouvre à lui ;

c'est la même image que celle du portail de l'église Saint-Génitour 

de Le Blanc (Berry) ! Plus de vache... 


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La Vacuité...


(à lire : Zenn, Amours Mystiques de L. Adams BECK)


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Chevauchée du Dragon-Vouivre en Occident,
du Tigre en Inde, 
de la panthère ou du lion dans l'antiquité,
ou Domestication de la Vache dans le Zen, 
l'itinéraire est le même pour un même accomplissement...

Une autre imagerie, alchimiste surtout est celle de 

la Fontaine de Jouvence.

Voir
http://fontainedejouvence.over-blog.com/

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SAINTE MARTHE
 
MAÎTRISANT LA TARASQUE
 
   
 
La Tarasque, tout comme le Dragon-Vouivre, représente l'Energie de la Terre, le pulsif de la vie selon la Nature, qui peut dévorer l'homme et dont il faut acquérir la maîtrise.
 
« La force originelle créatrice de vie est aveugle sans celle de la connaissance (la conscience qui sait) et devient le jeu sans fin des instincts, sur la roue des renaissance (samsâra). La force connaissante, sans la force originelle de vie, devient le dissolvant poison de l'intellect, principe démoniaque, hostile à la vie. »
 
Lama Anagarika Govinda, Les Fondements de la Mystique Tibétaine, Albin. Michel, p. 230.   
 
  
  La sonorité des mots véhicule une énergie. La Hiéroglyphie et la Langue des Oiseaux[1] montrent qu'il en est ainsi pour MARTHE, sonorité MeReTe que l'on retrouve dans les mots : MaRTeau, MaRTyr, MeuRTre, MéRiTer, MoRT (ce qui aime (M) l'eau (O), l'air (R) et la terre (T) mais qui n'a plus de Feu. Ainsi disait-on jadis d'un mort, « Feu untel »). Mais aussi MaRTin.
 
MaRTHe, Mère Terrestre, mais le H vient indiquer qu'elle l'est par l'Esprit. Le H, 8e lettre de l?alphabet, indique que, comme le dit La Table d'Emeraude, que « Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas et ce qui est en bas pour faire l'Unité d'une seule chose. »
   
 
Sainte Marthe exorcisant la Tarasque.
   
La Tarasque a donné son nom à Tarascon, où elle sévissait et où elle est encore fêtée aujourd'hui.
Elle se cachait dans une grotte de la région et se laissa docilement conduire par la ceinture que sainte Marthe lui passa au cou !
 
La Tarasque, NRF Gallimard, 1987.
   
  
La procession de la Tarasque
devant le château de Tarascon
en 1788.
  
 
   Procession récente.
   
Tartarin est évidemment lié à la Tarasque !
  
  
Légende : L'illustre Tartarin et son ami le commandant Bravida
Emmenant la vieille Grand?Mère
Pour l'embarquer à bord du Tu-tu-pan-pan
en partance pour Port Tarascon
   
Remarquons encore que la vieille Grand'Mère,
c'est la Mère Grand, sonorité MeReGue
que l'on retrouve dans Marguerite qui,
elle aussi, maîtrisa le Dragon.
 
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Nombreuses sont les représentations
 
de sainte Marthe  
dans nos églises et cathédrales.
 
 
 Beauvais: à l'église Saint-Etienne.
Sa statue encadre avec celle de sainte Marguerite,
le Christ dans ses liens.
   
  Vitrail de l'égise de Sainte-Croix,
Allier.
       
  Vitrail de l'église de Saint-Emillion,
Gironde.

 

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Le Graoully de Metz

dompté par saint Clément

   


Le Graoully, Grawellin ou Graülin
(
 dragon effroyable, aux proportions gigantesques, qui répandit, dans la cité de Metz, la terreur, l’épouvante et la mort.
Il fut soumis par saint Clément qui lui passa son étole
autour du cou
et l’entraîna sur les bords de la Seille,
lui ordonnant au nom de la Sainte Trinité

de passer le fleuve et de disparaître. 


      Dans la crypte de la cathédrale Saint-Etienne.

 Clément fut le premier évêque de Metz, en l’an 247 de notre ère. 

Voir SAINT CLEMENT ET LE GRAOUILLY DE METZ  

 

 Saint Clément domptant le Graoully.
Musée de Metz.

 

 Saint Clément tenant en laisse avec son étole le Garoully.
Musée de Metz.
 


Le Graoully dompté, les messins se convertissent au christianisme.
Portail de la cathédrale.

Le Graoully n'est-il pas "l'animal totémique" de Metz" ?





Au musée de Metz, on trouve de nombreuses représentation du Dragon-Vouivre sculptées dans le bois pour décorer les maisons anciennes,
ou dans la pierre pour les chapiteaux d’église.















   










Photographies : Alexandrine V.

 
NOMBREUX SONT LES SAINTS
 
QUI AFFRONTERENT UN DRAGON !
   
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La Bête de Trou Balignan, près de Granville
 
Soumise par saint Germain de la Rouelle.
 
 
 
Au V ème siècle, Germain débarque à l'embouchure de la Dièlette, dans la Manche, et terrasse le dragon à sept têtes du Trou Baligan à Flamanville, convertissant les habitants de la Hague et les soldats romains présents.
    
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Le dragon à sept têtes de Saint-Germain-sur-Bresles (Somme)
 
fut terrassé par saint Germain d'Amiens, au V ème siècle.
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Saint Vigor terrassa le dragon de Bayeux.
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Le dragon de Savigny (Rhône)
 
et celui de Lucéram (Alpes Maritimes)
 
soumis par sainte Marguerite.
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Voir l’article « Sainte Marguerite et la maîtrise du dragon » du 16 septembre 2007. 
 
 
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Sainte Marguerite se hissant du dragon.
Reliquaire de sainte Marguerite (Xvème siècle).
Eglise de Lucéram (AlpesMaritimes).
 
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Le dragon du Mans fut soumis
 
par saint Julien et saint Léon.
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Julien fut évêque du Mans. On dit que c'est Simon le lépreux que le Seigneur guérit de sa lèpre et qui invita J.-C. à dîner. Après l’ascension de N.-S, il fut ordonné évêque du Mans par les apôtres.
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Le dragon de Draguignan (Dracoenum)
 
qui, au lieu dit Saint-Hermentaire,
 
fut vaincu par saint Fortunat et saint Hermentaire.
 
 
La Légende Dorée,dont l’écriture remonte au Moyen Age, affirme qu’un dragon fabuleux aurait donné son nom à la ville de Draguignan. Les premiers textes sur ce merveilleux dragon remontent aux XIIe-XIIIe siècles.
Le merveilleux Dragon s’appelait Drac ou Tarasque.
« Au pied d'un grand rocher le va bien attacher :
D'où il était venu, c'est là qu'il va périr.
Là restèrent longtemps les os, on les montrait,
De ce mauvais serpent qui la terre gâtait. »
La Vie de saint Honorat (La Vida de sant Honorat), de Raymond Féraud. Adaptation française du texte original, en provençal (vers 1300).
 
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Carte de l'époque.
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La Vie latine, légendaire, de saint Honorat (La vido et ligendo del sacratissime e glorios evesque... monsur Sanct Honorat), anonyme. Traduction provençale, du XVIe siècle, de la légende latine. Extrait :
« Mes per voler de Dieu lo grant dragun no morit pas, mes sentent lo senhal de la cros sancto como bestio horrendo semvolo et fuge vers umg luec de la umte es umg lac pres de Draguinham et aqui per lo dragum si apello Draguinham lo qual pestiffere dragum umg temp apres lo benedit Sanct Honorat va pueis tuar per virtut de la sancta fe... »
 
 
Discours de la Vie de saint Hermentaire, de Jean de Nostredame, XVIe siècle (français modernisé). Extrait :
« ... Et ils s'en vont, ces pauvres champions, en si pauvre parade qu'on avait toutes raisons de croire qu'ils seraient dévorés par le monstre dangereux. Ils n'étaient armés que d'armures spirituelles et de la confiance qu'ils avaient en Dieu. S'étant bien avancés entre le bois et un marécage, ils virent venir de loin ce merveilleux dragon, la gueule ouverte, les mâchoires bruyantes et armées de dents pointues, couvert d'un gros cuir à dures écailles, rampant sur la terre, battant son dos avec ses ailes, traînant une grosse et longue queue entortillée et jetant feu et flammes puantes. » 
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Le dragon de Marseille fut vaincu par saint Victor (IIIe s.).
 
 
 
 
Médaille commémorative.
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Le dragon d'Aix-en-Provence : saint Jacques ou saint André.
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Le serpent de la roche Huche-Pointue :
 
saint Georges, évêque de Velay (IIIe s.).
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Sur un rocher, dit Huche pointue, non loin des roches Saint-Martin (Hte-Loire), au bord d'une partie très polie, se voient trois petites croix et deux traits plus marqués.
Un effroyable serpent ravageait le pays ; son corps depuis le ruisseau qui coule au bas de la colline entourait de ses replis toute la montagne. Saint Georges, premier évêque du pays, arrive, monté sur un vigoureux coursier, et à coups de sabre coupe sur cette pierre le corps du monstre. L'échancrure et trois petites croix qui sont auprès en indiquent la place ; les rayures profondes sont la trace des coups de sabre.
 
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Le dragon de Limoges : saint Martial (IIIe s.).
 
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Dans les années 1960, des fouilles furent effectuées à Limoges sur l'emplacement de l'ancienne abbaye Saint-Martial, le tombeau de saint Martial fut découvert ainsi qu'une mosaïque du Haut-Empire témoignant de l'importance du personnage inhumés.
 
 
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Le dragon de Bordeaux : la verge de saint Martial.
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Saint Mesmin, saint Lyphard et saint Dyé
 
auraient soumis le dragon de Meung-sur-Loire.
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Saint-Lyphard (en breton : Sant-Lefer)
 
Mais on attribue aussi le dragon de Saint-Dié-sur-Loire à saint Dié ou Dyé (VIe s.).
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Saint Mesmin aurait vaincu le dragon  
de la Chapelle-Saint-Mesmin.
 
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Le dragon de Vendôme : saint Bienheuré.
 
 
Saint Bié ou saint Bienheuré, qui habitait une grotte près de Vendôme, peu distante de celles où se retirait un de ces monstres, le tua en le frappant à la tête d'un coup de bâton :
la bête était tellement grande que, lorsqu'elle allait boire à la rivière, à une douzaine de mètres de là, sa queue était encore dans son antre quand sa tête touchait l'eau.
 
 
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Saint Julien détruit le dragon de Villiers.
 
Un dragon, détruit par saint Julien, 
faisait sa résidence dans une caverne à Villiers près de Vendôme.
 
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Le dragon de Saumur soumis par saint Florent.
 
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La Grand' Goule de Poitiers 
ou « Bonne Sainte Veurmine »,
est soumise par sainte Radegonde (IVe s.)
sur les bords du Clain.
 
 
GoulePoitier2.jpg
 

       La Grand'Goule est sûrement l'animal mythique le plus célèbre de la région de Poitiers. Selon une légende qui remonte au moins au XVème siècle, une horrible bête vivait tapie dans les alentours du Clain (rivière passant par Poitiers se jette dans la Vienne). C'était un genre de dragon ou de serpent ailé à l'haleine pestilentielle, le corps annelé et couvert d'écailles (parfois décrites comme métalliques), une queue en pince de scorpion, des pattes fourchues et griffues. Elle poussait des cris effrayants et surnaturels ...
On raconta que plusieurs religieuses de l'Abbaye Sainte-Croix, descendues dans les caves chercher quelques provisions dans les réserves de nourriture, n'étaient jamais remontées... L'épouvante avait fini par s'emparer du quartier épiscopal. Radegonde, après plusieurs jours de prières, de jeûne, et d'isolement, décida d'entrer dans les souterrains, pour partir au devant de l'être malin qui terrorisait le couvent et la ville entière. La Bête, genre de dragon ou de serpent ailé à l'haleine pestilentielle, avait, selon la légende, le corps annelé et couvert d'écailles (parfois décrites comme métalliques), une queue en pince de scorpion, des pattes fourchues et griffues, des cris effrayants et surnaturels... Radegonde aurait terrassé l'animal... en lui lançant un pain béni ! 

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Sainte Radegonde,église Notre-dame-la-Grande, 
Poitiers, XII e siècle.
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Saint Hilaire, cathédrale Saint-Pierre,
Poitiers.
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Au Moyen Âge, les effigies de la "Grande Goule" étaient promenées de par les rues de la ville lors des "rogations", processions religieuses. Les Poitevins leur jetaient des gâteaux secs ou "casse-museaux" en disant "protèges nous pour l'année à venir".On en jetait au passage de la procession de la sculpture représentant la Grand'Goule , alors que les vieilles femmes priaient la « bonne sainte veurmine ».


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Saint Nicaise débarrassa la Seine
 d’un serpent monstrueux, 
entre Vaux et Meulan :... 

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San Quilico étranglant le serpent, en Corse.


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Tympan de la porte sud de la chapelle San-Quilico à San-Lorenzo.

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Saint Junien ermite a comme attribut le dragon,
  église de Saint-Junien (Limousin).

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Saint Junien ermite.
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  Eglise de Saint-Junien (Limousin).
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De même, saint Psalmet, 
à l’église Saint-Michel à Domps (Limousin).
 
Le dragon de la vallée de la Bièvre 
fut vaincu par 
saint Marcel, 
premier évêque de Paris, au IVe siècle.
   
L'évêque Marcel terrassa, dans les marais de la Bièvre, un dragon qui terrorisait les premiers Parisiens tentant de domestiquer ces terres humides et sauvages. La Bête et les manifestations diaboliques qu'elle incarnait disparues, la place était libre pour développer un grand centre urbain, le long de cette rivière, à partir de ce faubourg qui prit le nom du saint évêque Marcel, salvateur.
Le monstre chthonien eut pourtant quelques soubresauts. Dompte-t-on jamais totalement la nature rebelle? La Bièvre préleva son tribu et emporta dans ses flots irrités et déchaînés, au cours de ses crues légendaires et fréquentes, quelques âmes innocentes du faubourg Saint-Marcel.
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Au Musée du Prado, à Tunis, 

vous trouverez l'image de 

saint Théodore maîtrisant le serpent (VIe siècle)

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SAINTS SAUROCHTONES BRETONS
 
 
 
Saint Armel et le Dragon de la Seiche
 
 
 
Saint Armel ou Arzel, autre forme d'un seul et même nom qui s'écrivait Arth Mael à l'origine, est né en 482 à Cambrie, au Pays de Galles. Il débarqua en 518 dans l'Aber Benniquet et fonda l'abbaye de Plouarzel, près de la pointe de Corsen.
Il fut appelé à la cour de Childebert Ier et y resta sept ans, guérissant un boiteux et un aveugle. Le roi lui aurait donné, à son retour en Bretagne, les deux paroisses qui portent son nom : Ploërmel où ses reliques étaient conservées au Moyen Âge, et Plouarzel.
Il s'est retiré des Bochaux en Saint-Armel en Ille-et-Vilaine où il fonda un monastère.
Il débarrassa la forêt voisine du Teil d'une guivre.
 
 
s
Saint Armel et la guivre du Teil.
Eglise de Saint-Armel, Finistère.
 
Son nom est issu du celtique "arz" (ours) et "maël" (prince). S'écrit parfois saint Arthmael.
 
Invoqué contre la sécheresse et il est le patron des aumôniers d'hôpitaux. Guérisseur de la peste, il est fêté le 16 août du nouveau calendrier, en place de saint Roch qui en a été rayé ! (http://saintroch.energie-manifestee.net/)
 
 
 
 
Les marais de Saint-Armel.
 
  S
 
Saint Gildas de Rhuys,
 
vainqueur du dragon de Sarzeau
 
 
 
Saint Gildas, dit "Le Sage", est né dans l'île de Bretagne ; il y a reçu son éducation dans le sud-est du Pays de Galles actuel. Il fonda l’Abbaye de Saint-Gildas de Ruys.
Aux origines de la Presqu'île de Rhuys on trouve Saint-Gildas. C'est parce qu'au début du VIe siècle un moine breton nommé Gweltas a décidé de fonder ici une abbaye celtique, que tout à commencé à prendre vie : les forêts impénétrables ont été entamées, les salines creusées, les premiers moulins ont commencé à moudre le grain des premières moissons.
 
 
  
Abbaye de Saint-Gildas.
 
Un conte présente une autre version :
« Il y a très longtemps, la hache sacrilège de l'homme profana la forêt de Rhuys, les Fées décidèrent alors de quitter ce lieu. Comme un essaim, elles s'envolèrent vers les forêts intérieures. Durant la traversée, une poussière d'or tomba de toute part donnant naissance à un ensemble d'îlots aussi nombreux que les jours de l'année... »
 
 
Grotte de saint Gildas, presqu’île du Rhuis (Morbihan).
   
Saint Gildas a mis fin aux agissements d’un dragon marin
sévissant dans la baie de Sarzeau.
 
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Saint Pol de Léon Terrassant
 
le Dragon de l’Ile de Batz
 s
 
 
Saint Pol de Léon, représentation orientale.
 
 
Saint Paul Aurélien, communément appelé saint Pol de Léon, naquit au Pays de Galles vers 480.
Evêque préférant la vie érémitique, il se retirera dans son monastère de l'Ile de Batz, où il mourut très âgé.
 
Son attribut iconographique est le dragon, en souvenir du dragon dont il aurait délivré l'Ile de Batz en le précipitant dans le « Toul-ar-Sarpant_», l'abîme du serpent.
 
 
Intérieur de la chapelle de Saint-Paul-Aurélien.
 
 
 
 
Statue de saint Pol de Léon terrassant le dragon
pour l’amener à l’île de Batz.
 
 
Saint Samson, évêque de Dol
 
 
 
Saint Samson est l'un des nombreux saints bretons que les traditions font venir des pays celtiques d'Outre-Manche. Il est l'un des sept saints fondateurs de Bretagne.
 
 
 
L’Eglise Orthodoxe le représente avec à ses pieds des serpents.
 
 
              Le menhir de Saint-Samson sur Rance atteste des racines celtiques du lieu.  
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Il aurait vaincu un dragon sur les bords de la Seine
 et il est vénéré dans l’Oise, à Saint-Samson-la-Poterie.
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Merci au commentateur qui me signale que

Saint Efflam, chanté par le barde Claude Rannou, 

débarrassa Saint-Michel-en-Grève d'un horrible dragon.


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