"Un solstice est un phénomène astronomique biannuel qui marque le passage des saisons. Les solstices d’hiver et d’été correspondent respectivement au jour le plus court et le plus long de l’année. Cette durée d’ensoleillement est liée à la position de la Terre sur son orbite autour du Soleil.
La Terre tourne sur elle-même (autour de l´axe des pôles), mais aussi autour du Soleil.
Son axe de rotation n’est pas perpendiculaire par rapport au plan de son orbite, mais présente une inclinaison de 23° 26'.
C’est cette inclinaison qui est à l´origine des variations de durée des jours et des nuits et des changements de saisons.
Les solstices sont les deux moments de l’année où le Soleil atteint ses positions les plus méridionales et septentrionales par rapport au plan de l’équateur terrestre.
En conséquence, le jour du solstice d’été est le plus long de l’année tandis que le solstice d’hiver est le jour le plus court de l’année (ou la nuit la plus longue).
Illumination de la Terre par le Soleil
lors du solstice de juin.
Tous les mégalithes ont été orientés par les constructeurs dans les directions des solstices, des équinoxes, mais aussi des cycles de la Lune comme le montrent toutes les études récentes de l'archéo-astrologie.
Pierre Gordon nous assure, après tant d'autres, qu'il y eut un Âge d'Or de l'humanité première où "se situe une Révélation, ou illumination primitive de la pensée humaine ; celle-ci se trouvait pourvue, en effet, originellement, d'un potentiel mental supérieur, qui l'exhaussait au-dessus de la 'nature'. " (La révélation primitive, Arma Artis, 1980, Préface, p. 9) Puis vint l'erreur, l'oubli de l'Origine, et l'humanité sombra peu à peu dans l'ignorance de sa Destinée. Nous imaginons avec peine que les hommes dits "archaïques" aient pu avoir des Connaissances extraordinaires et une intelligence dynamisée par leur lien vivant avec le cosmos. Leurs sciences et leurs connaissances ont nourri leurs mythes.
Les hommes du paléolithique qui ont orné les grottes de peintures dites rupestres, tout comme les peuples qui élevèrent les premiers mégalithes, avaient observé les étoiles du ciel et les planètes. Ainsi :« Le plan et la coupe de l'entrée de la grotte de Lascaux révèlent qu'avant l'éboulement ayant obstrué l'accès vers la rotonde, lors de son coucher au solstice d'été, le soleil illuminait la salle des taureaux et le diverticule axial.
C'est lors du solstice d'été 1999 qu'en compagnie de Jean-Michel Geneste, le conservateur de Lascaux, et de mon mari Jacques Wolkiewiez, j'ai pu confirmer sur le terrain, la réalité de mon hypothèse : "La visualisation de la lumière solaire sur la porte d'entrée de la grotte pendant 50 minutes environ lors du coucher solaire au moment du solstice d'été, confirme cet éclairement complet de la rotonde pendant cette période solsticiale au temps de la création de l'œuvre. Éclairement permettant même un travail en pleine lumière, presque durant une heure pendant quelques jours par an au début de l'été. Mais aussi lumière de la pleine lune le matin lors du solstice d'hiver". » Ce qui est vrai de Lascaux, l'est de la majorité des grottes ornées ! Des photographies remarquables sont à voir sur : http://www.archeociel.com/lascaux.htm L'Eglise catholique, en voulant éradiquer le paganisme, a renversé les menhirs et remplacé l'ancien culte du Soleil par celui du Christ chronocrator, le maître du temps, comme l'était Chronos dans l'Antiquité :
"Afin de conférer le titre de chronocrator au Christ, le symbole de ce dernier et de la chrétienté devient alors la croix, qui remplace le poisson. Bien avant de devenir l’emblème du christianisme, la croix fut en de nombreuses régions du monde, l’image du cosmos. Formée par l’intersection de deux perpendiculaires, la croix découpe l’espace en quatre. Or, quatre correspond aux saisons (printemps, été, automne, hiver), aux éléments (terre, eau, air, feu), aux points cardinaux (orient, midi, occident, septentrion), aux phases de la Lune (nouvelle, croissante, pleine, décroissante), à l’année (deux équinoxes et deux solstices), aux âges de la vie (enfance, jeunesse, maturité, vieillesse) et aux moments du jour (aube, midi, crépuscule, nuit) (4). On peut y ajouter le symbolisme de la règle de 24 pouces : la division de la journée du Maçon entre la prière, le travail, le repos et le sommeil (5). C’est tout cela que domine le Chronocrator ; les deux saints Jean le symbolisent par leur foi commune et les dates de leurs fêtes. "
par celui des deux saints Jean en choisissant ces personnages
parce qu’ils ont le même nom,
et en plaçant leurs fêtes aux dates des solstices.
Les deux visages de Janus, symboles des portes solsticiales.
Jean le Baptiste ouvre la porte estivale et annonce le cycle d’obscuration. Jean l’Évangéliste ouvre la porte hivernale et annonce le cycle d’illumination : la Nativité à la fin du cycle estival et, un peu plus tard, durant le cycle hivernal, la Résurrection du Christ. C’est pourquoi Jean l’Évangéliste rapporte lui-même dans son évangile les paroles du Baptiste : « Il faut que lui grandisse et que je décroisse ». Il faut aussi considérer le fait que les deux saints Jean sont des hommes et ils symbolisent, à travers les solstices, le Christ chronocrator, celui qui dirige, qui domine le temps – direction suprême de la vie et de l’univers, fonction céleste entre toutes, que seul un homme peut assumer." http://www.ledifice.net/3158-4.html
Le Christ chronocrator de la basilique Sainte-Marie-Madeleine à Vézelay.
Ce Christ chronocrator gouverne le temps dans l'art roman.
La Saint-Jean-Baptiste, fête du solstice d'été donne toujours lieu à de grandes fêtes populaires, avec les Feux de la Saint-Jean :