Physique et Métaphysique :  

Contes, légendes et poèmes soufis.

Symbolisme des images rencontrées sur les chemins de la Vouivre...

 

L’Energie de Vie est Amour

 
« Savez-vous pourquoi il faut aimer tous les êtres ? Parce que chacun a été dans le cours des vies successives[1], l’un pour l’autre, l’un à l’autre, père, mère, fils, frère, époux, épouse… », enseigne le Bouddha[2].
 

L’Amour est aussi à la Source de la Bible si l’on en fait une juste lecture.
« Quand la vie d'Aleph est donnée à Abram, il devient Abraham, avec le correspondant ajouté h —> H dans notre écriture) et Beith en vie serait Beith-Hé h◊. Par conséquent, Aleph-Hé-Veith-Hé (hvha = 5.2.5.1, lus de droite à gauche) serait en cette personne et cette personne serait dans ce schème, serait l’intégrité même de ce schème. Celui-ci, prononcé Ahavah, signifie amour en hébreu !
[3] »
L'Energie de la Vie est essentiellement AMOUR. AMOR, A privatif de Mort.
« Nous avons une mauvaise habitude d’opposer la vie et la mort, alors que le début et la fin du voyage sont la naissance et la mort. Nous devons considérer celle-ci dans sa relation à la naissance et, quand nous le faisons, nous ne pouvons pas ne pas nous rendre compte que la naissance est la mort. Comme il est par ailleurs évident que l'on est né pour mourir, la mort est incluse dans la naissance. Du coup, si tout au long du voyage chacun sait comment vivre sa mort permanente, chacun sait comment vivre.
[4] »
Vivre, pour les Abel, s’est faire des enfants qui peuplent la terre au point délirant où nous sommes par l’accroissement mondial de la population. Est-ce cela l’amour ? La copulation animale le plus souvent !
Notre nature est loin d’être entièrement animale. L’âme groupe animale, dans ce passage, s’individualise ; l’intuition et l’intelligence remplacent l’instinct et l’Homme relié à toutes choses vivantes met en œuvre justement le Vouloir de la Vie.
Le mythe d’Adam et Eve et celui de Caïn et Abel rendent compte de l’erreur de cueillir le fruit de l’Arbre de Vie avant le temps imparti à son mûrissement ; erreur de l’ego qui se coupe de Sa transcendance et en vient en conséquence dans son aveuglement à assassiner son frère alors que celui-ci n’est pas « autre que Lui »...
Beaucoup de religions ont dans leurs principes un impératif qui se traduit par la maxime : « Tu ne tueras pas ». Mais qui l’applique ? Même ceux qui s’opposent à la peine de mort, avec bien du mérite d’ailleurs, se gardent de prôner l’interdiction de la guerre pour régler quelque conflit que ce soit ! Les guerres perdurent sur terre chaque jour depuis des millénaires, avec un entêtement terrible dans l’erreur pour atteindre au pire en ses siècles.
Les forgerons qui travaillent le fer si lourd et si dense, qui forgent outils et armes, ne relèvent pas de Caïn-Aleph, mais d’Hevel !
Le meurtre commis par l’homme n’est pas une conséquence du comportement juste du règne animal, mais une conséquence de la trahison de sa vocation. La séparativité d’avec sa propre Source essentielle est en cause et tout cheminement initiatique opératif se doit d’épurer le sang humain des miasmes mortels que transmet de génération en génération l’hérédité[5]. Certes, encore faut-il vouloir guérir et non se complaire dans ses maladies égoïques !
Les liens du sang marquent tous les humains nés par matrice et ils « sont encore dans le circuit des influences héréditaires, dont il faudra cependant se rendre libre.
Presque tous les humains sont reliés à ce circuit d’influence génétique de la Hiérarchie Ancestrale qui se présente en deux codifications distinctes,
- le code cellulaire (les gènes) auquel sont rattachés tous les ré-incarnés, qu’ils soient ou non évolués 
- le Code Nominal plus sélectif, parce que cela dépend de l’évolution de chacun…
[6] »
 
« La qualité et la structure de Caïn sont décrites plus en détail lorsque Caïn s'éloigne “de la face de Yhvh Adonaï ” et s'étend à l'Est d'Eden où se trouve l'Arbre de Vie, dans la terre de Nod.
[7] »
Ce deuxième arbre dont “le glèbeux” ne doit pas cueillir le fruit !
S’en suit, dans « Entête », la liste des descendants de Caïn qui ne peuvent être que virtuels ou bien des hommes déchus ayant fait un contre-sens absolu sur leur géniteur !
Carlo Suarès nous dit, comparant Caïn à Seth, le fils d’Adam et Eve, né en remplacement d’Abel :
« Mais l'évolution la plus éclairante du schème Caïn est dans ce qui serait la postérité de ce dernier, comparativement à celle de Sheth. Caïn commence avec Yhvh Adonaï et celle de Sheth débute par Elohim ; et Caïn imprègne continuellement et éclaire celle de Sheth. Caïn est dans l'abstrait. Son soi-disant fils et tous les fils des fils suivants, jusqu'à Lemekh, n'existent pas dans la chair. D'aucun il est dit : et il engendra… et a vécu tant d'années… et mourut. Sheth, c'est la description symbolique des générations incarnées. Lorsque les deux postérités sont lues selon le code originel, leur parallélisme est éclairant. Les fils de Caïn n'existent pas dans la chair, ils ne peuvent l'être qu'en Energie intemporelle Aleph, au contraire des descendants nés par matrice : Ce sont les fils d'Hevel qui ont fait le "renversement"
[8] »
Nous dirions l’erreur et non le renversement : cette erreur doit être corrigée pour mettre fin à la souffrance que chacun s’impose à soi-même par ignorance. Ceux qui se mettent en recherche « ne peuvent plus être Hevel, ce serait trop bête ; ils aspirent de tout cœur à devenir Caïn !
[9] » A mettre fin à « l’erreur à l’égard de l’Origine[10] »
Nous ne pouvons plus parler dans ce contexte de mettre fin à l’hérédité de Caïn ! A la fois « il faut » au niveau des petits mystères (voie longue de l’existence), et « il ne faut pas » dans l’accès aux Grands Mystères (Voie courte).
Aussi Carlo Suarès peut-il dire « Je suis Caïn » comme il peut dire «  Je suis Judas » lorsqu’on comprend, à travers les évangiles dits apocryphes, le rôle joué par ce Disciple tant décrié par les autres. Mais à qui peut-on dire actuellement cela ?

[1] - Traduction, là encore quelque peu inadéquate ! Il s’agit de l’ensemble des existences du réincarné, qui sont une Unité de Vie.
[2] - Cité dans Le Livre Précieux de la Vie et de la Mort, Les Editions de la Promesse, 2006, p. 125.
[3] - Je suis Caïn. Première publication dans Maitreya 3, 1972.
http://www.psyche.com/psyche/suares/Je-suis-Cain-II.pdf
[4] - Idem.
[5] - Cf Platon le Karuna, La Séparativité, Editions de la Promesse, Nice, 2008.
[6] - Le Livre Précieux de la Vie et de la Mort, op. cit., p. 50.
[7] - Je suis Caïn, op. cit.
[8] - Je suis Caïn, op. cit.
[9] - Ibidem.
[10] - L'Instruction du Verseur d'Eau, op. cit.
 
 
 



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