Physique et Métaphysique :  

Contes, légendes et poèmes soufis.

Symbolisme des images rencontrées sur les chemins de la Vouivre...

 

L’origine du mot « Dieu »
 

par Kinthia Appavou
[1]
 
 
Si on prend en considération la nomenclature relevant de la notion de « DIEU » dans la Bible, on trouve différents attributs qui le désignent sur lesquels nous sommes amenés à nous interroger :
ELOHIM(BIB, Genèse, 1, 3)IHVHadonaï Elohîm (Genèse, 3, 14)
El ‘ELION– l’El suprême (Genèse, 14, 18)
IHVHadonaï (Genèse, 15, 1)
EL SHADAI (Genèse, 35, 11 ; Exode, 15, 2)
EHIE (Exode, 3, 14).
YAH (Exode, 15, 2)[1]
El (Exode, 34, 6)
ADONAI (Exode, 4, 13 ; 34, 9)
ADON IHVHadonaï(Exode, 23, 17).
IHVHadonaï SEBAOT (Isaïe, 5, 24 ; 8, 13 ; 10, 23).

 
Roger Vigneron démontre que le mot “DIEU” ne pouvait avoir la même signification pour les Anciens qui avaient assimilé JUPITER au ZEUS grec, donnant le mot “DEUS” latin, lequel est voisin du THEOS grec « qui se veut plus savant que le banal DEUS latin, mais qui a le même sens, (et) se rapporte lui aussi à ZEUS, avec un rappel de la racine grecque THAW, qui signifier CONTEMPLER. (…) En employant le mot THEOS, à l’époque d’Archimède, puis le mot DEUS, à l’époque de Jules César, le Grec et le Romain ne parlaient pas du même sujet que nous, lorsque nous utilisons le mot DIEU. Ils évoquaient la figure allégorique ZEUS-JUPITER qui, par la mythologie, synthétisait les données de l’astronomie de leur temps (tournées plutôt vers l’astrologie) celles des forces de la nature, des saisons et des climats, celles des phénomènes atmosphériques, météorologiques dirions-nous aujourd’hui, le tout localisé globalement dans le CIEL, c’est-à-dire, très prosaïquement, au-dessus de la terre et des hommes.[2] »
 

Statue chryséléphantine de
Zeus à Olympie
[Image illustrative de l'article Statue chryséléphantine de Zeus à Olympie]
Gravure tirée de Le Jupiter Olympien

D’où  une déduction logique : « Dès le départ, Elohim, l’entité essentielle de la vraie Bible, a été, si l’on ose dire, défroquée. On l’a déguisée avec les oripeaux de Zeus-Jupiter-Dieu. C’était la rendre méconnaissable ![3] ».
 
Le Tétragramme en phénicien (1100 AEC - 300 EC),
cananéen (1000 AEC vers le début de l'EC) et en écriture hébraïque moderne (carrée).

En réalité, nous avons deux systèmes de pensée, l’une issue de la pensée judaïque et l’autre issue du monde gréco-romain. Et nous pouvons déjà faire le constat que toutes les représentations de « Dieu » transmises par la religion ne peuvent correspondre qu’à des images issues d’un vieux fonds mythologique hérité de la civilisation gréco-latine.
Alors, pour être plus prés de la réalité du mot “ELOHIM”, il faudrait le traduire par un mot pluriel, de même qu’« ADONAI » est le pluriel de « ADON » (qui signifie Maître, Seigneur au sens féodal du terme).
 

 

[1] - Co-auteure de La Vouivre, un Symbole universel, (Editions La Table d'Emeraude, 1993 ; 1995. EDIRU, 2006), 4ème éd. Les Editions du Cosmogne, 2011.
[2] - Roger Vigneron,  ELOHIM, une autre lecture de la Bible, p. 15-16.
http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/0/11/73/62/roger-vigneron---elohim.pdf
[3] - Ibidem, p. 18.
 
 



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